Maquette du temple d'Isis à Dendour - Maquette de temple
Titre
Maquette du temple d'Isis à Dendour
Titre
Maquette de temple
Fonction / Rôle de l'auteur
commanditaire
Auteur
Cassas Louis-François
- NomCassas
- PrénomLouis-François
- Date de naissance1756/03/06
- Date de décès1827/11/01
- GenreM
Date de création
1805 : Avant
Lieu de création
Paris : ?
Fonction / Rôle de l'auteur
dessinateur
Fonction / Rôle de l'auteur
mouleur
; modeleur
Auteur
Fouquet Jean-Pierre
- NomFouquet
- PrénomJean-Pierre
- Date de naissance1752
- Date de décès1829
- GenreM
Date de création
1805 : Avant
Lieu de création
Rue de Lille (11) Paris : Rue
Matière et technique
plâtre
moulage
Plâtre fin d'après la publication accompagnant ces maquettes.
Description
Maquette en plâtre en trois parties du temple de "Garbé Dendour" (Garbé signifiant rive "est" du Nil), situé en Nubie. Elle a été réalisée à l'initiative de Louis-François Cassas, et à partir des plans levés par les "religieux de la Propagande établis au Caire" (cf. bibliographie : J.-G. Legrand, Collection des chefs-d'oeuvre de l'architecture des différentes peuples, exécutés en modèles, sous la direction de L.-F. Cassas, [...] décrite et analysée par J.-G. Le Grand, Paris, 1806, p. 52). L.-F. Cassas constitua un musée avec les différentes maquettes qu'il fit faire en grande partie par Jean-François Fouquet, mouleur modeleur, en un musée d'abord privé dans son domicile parisien du 4, rue de Seine, puis ouvert brièvement au public avant d'être acheté le 4 janvier 1813 par Napoléon pour être conservé à l'Ecole nationale des Beaux-Arts. Wikipedia (https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Fran%C3%A7ois_Cassas) : "Sur les monuments qu'il dessinait, Cassas rassembla également une collection de maquettes en relief, en terre cuite ou en liège, [achetée par Napoléon Ier le 4 janvier 1813], aujourd'hui conservée à l'École des beaux-arts de Paris."
Le temple est constitué d'un parapet entourant la terrasse du temple, avec sa porte d'entrée qui devait être flanquée d'un pylône et/ou mur d'enceinte en pierre ou en brique de chaque côté, car les flancs en sont rugueux. Or la maquette présente un mur d'enceinte. Cette porte est séparée du corps du temple lui-même. Ce dernier présente une baie soutenue par deux colonnes ornées de hiéroglyphes et surmontées de chapiteaux composites en forme de papyrus et de lys, entre lesquelles un passage excavé est aménagé pour pénétrer dans le pronaos. Deux espaces sont séparés par des refends, le premier est une pièce contenant les offrandes, le second étant le sanctuaire-même. Enfin, un espace caché à l'arrière d'une paroi, creusé dans la colline, masquant les objets de culte associés aux restes de deux frères qui avaient dû y être ensevelis, a été découvert en 1818 par Franz Christian Gau, architecte à l'Académie des Beaux-Arts de Paris, car il fit de ce temple des relevés extrêmement précis. Le monument mesure approximativement 13 m de long, 6,40 m de large, et 4,8 m de haut jusqu'au toit.
Pour être sauvé des eaux, à la suite de la construction du barrage d’Assouan à partir de 1954, le temple a dû être démonté pièce à pièce en 1962-63, et, en échange de l'aide consentie par les Etats-Unis, leur a été offert en 1965, et attribué au Metropolitan Museum de New York en 1968 (ce qui a nécessité la construction d’une nouvelle aile du musée), où il est présenté au public depuis 1978. Pour sa mise en place au Met, le socle a dû être reconstruit et modifié, pour des questions de stabilité, non avec les pierres originelles de grès mais en granit; le pendage de l'arrière a été restitué, bien qu'également en granit et non en grès.
La date de réalisation de la maquette étant bien antérieure à son démontage, la maquette de J.-F. Cassas devrait présenter le temple de Dendour tel qu'il était. Mais certaines libertés auront pu être prises pour restituer entièrement l'amorce visible des murs, et la question du mur d'enceinte se pose : existait-il dans l'Antiquité, ou est-ce une restitution abusive ? L'état du temple, tel qu'il se présentait aux premiers découvreurs qui l'ont représenté, ne permet peut-être pas de trancher.
Le Danois Frederick Lewis Norden (1708-1742), officier naval et explorateur, a relevé le plan et dessiné une vue perspective pittoresque à la suite d'esquisses diverses qui avaient amené le roi Christian VI à lui demander des relevés de l'architecture européenne. C'est ainsi qu'il fut chargé, en 1737, de faire le relevé des monuments d'Egypte. Il a atteint les environs du temple de Dendour le 20 décembre 1737 en redescendant le Nil. Mais dans ses plans, il omit une pièce, plaça les portes latérales dans une position erronée, et ignora la courbe concave de la terrasse de façade du temple. Le pylône de l'entrée, de plus, est proportionnellement beaucoup trop petit. C'est d'après des plans plus précis relevés par les religieux de la Propagande du Caire en 1804, que cette maquette a été réalisée et terminée en 1805. Le monument n'a pas été vu par la suite lors de l'Expédition d'Egypte (cf. Commission des sciences et arts d'Egypte, Description de l'Egypte, ou : Recueil de observations et des recherches qui ont été faites en Egypte pendant l'expédition de l'armée française. Publié par les ordres de Sa Majesté l'empereur Napoléon le Grand. 21 vol., Paris, Imprimerie impériale, 1809–1828). Le Français Nestor L'Hôte (1804-1842), fut l'un des quatre artistes ayant accompagné l'égyptologue français Jean-François Champollion dans son expédition de 1828-1830 ; il s'arrêta à Dendour le 25 janvier 1829, en redescendant le Nil. L'Anglais David Robert (1796-1864) en fit une représentation de dimension exagérée, et le bris du mur de droite est agrandi ; il fut pourtant peu impressionné par ce temple. Le Français Maxime du Camp (1822-1894), parti en Egypte avec son ami Gustave Flaubert, fit une prise de vue des propylées. ("View of the Propylon of the Temple of Dendur (Tropic of Cancer), 6 avril 1850" dont un tirage est conservé au Metropolitan Museum of Art, New York, Gilman Collection, Gift of The Howard Gilman Foundation, 2005 (2005.100.376.131). Un tirage de cette photographie a été publié dans un autre ouvrage (cf. bibliogr.) conservé également au Met (2005.100.376.132). La première prise de vue complète du temple fut réalisée par le Français Félix Teynard (1817-1892), ingénieur civil, dont un tirage de 23,9 x 31,1 cm est également conservé au Met (2013.431). L'égyptologue britannique Amelia B. Edwards en fit publier une gravure sur bois d'après son dessin, mais qui n'a que le mérite du pittoresque. L'Américain Frederik Arthur Bridgman (1847-1928), réalisa trois gouaches et dessins au graphite le 21 février 1874, conservés au Met (2000.598, 2000.599). Un dessin de John Singer Sargent et une photographie de Félix Bonfils sont également conservés par le Met [et d'autres photographies de Félix Bonfils sont également conservées par l'Université de Bordeaux-Montaigne]. Renseignements : Catharine H. Roehrig, conservateur du département égyptien du Met.
Numéro d'inventaire
C.E.32112
Département
Histoire contemporaine
Facettes
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