La Mère Michel - plaque de verre

La Mère Michel

plaque de verre

photographe

Wetzel Pierre En savoir plus

• NomWetzel
• PrénomPierre
• GenreM

2018/11/20

Bordeaux

verre

; bois

; ambrotype

; collodion humide

; épreuve photographique dite ambrotype, montée sur châssis photographique, réalisée selon le procédé du collodion humide sur plaque de verre.

Hauteur en cm : 18

; Largeur en cm : 24

Épreuve photographique originale réalisée à la chambre selon le procédé du collodion humide sur plaque de verre montée sur châssis photographique. L'œuvre s'inscrit dans un ensemble de photographies prises dans l’emblématique quartier Saint-Michel de Bordeaux. Les portraits de commerçants sont issus d’une série ayant pour ambition d’être un témoignage vivant de ce quartier en mutation, immortalisant des commerçants ancrés historiquement dans le quartier et d’autres installés plus récemment. Ils témoignent, remémorent, envisagent le quartier au fil du temps, heureux ou douloureux. Une photographie de la flèche (2024.2.3), épicentre du quartier et point de convergence de tous les regards, accompagne cette série comme elle accompagne le quartier : “on s’efface tout doucement, pourtant la flèche est toujours là”, peut-on lire sur les murs du quartier où les artistes Pierre Wetzel, Aurélia Coulaty et Jonas Laclasse ont fait parler les habitants au lendemain de la crise Covid, et au moment où s’installait une seconde fois un important chantier sur la place, avec la restauration historique de sa flèche. Le projet, “Être(s) à Saint-Michel” (2021-2023) s’est ainsi construit pendant près de deux ans autour d’échanges avec les habitants et commerçants, d’installations in situ (notamment à l’occasion des Journées du patrimoine et du matrimoine) et d’une exposition conclusive en début d’année 2023 au musée d'Aquitaine. Pierre Wetzel est implanté depuis 2015 au pied de la flèche Saint-Michel dans son atelier, La Maison Spectre, et réalise différents projets en parallèle de sa collaboration avec le Krakatoa (salle de concerts à Mérignac). Avant "Être(s) à Saint-Michel", une première collaboration avec l’auteure Aurélia Coulaty voit le jour en 2018 sous la forme d’un livre, "Les rêves d’avant la route". A partir des photographies de Pierre Wetzel et des textes d’Aurélia Coulaty, ce livre les rêves et espoirs de quarante demandeurs et demandeuses d’asile avant les épreuves, les violences, avant l’exil et avant la route. Depuis 2014, Pierre Wetzel se spécialise dans la technique au collodion humide, une méthode de prise de vue développée au XIXe siècle et aujourd’hui considérée comme un procédé alternatif ancien. L’émulsion photographique est directement coulée sur une plaque de verre, dite ambrotype. Ce procédé connaît une grande popularité durant la seconde moitié du XIX° siècle, jusqu’à l’arrivée du gélatino-bromure d’argent qui lui succède. Travaillée par Pierre Wetzel de manière contemporaine, la technique au collodion ne cherche pas à « refaire » des images d’autrefois mais propose une véritable philosophie de la prise de vue, qui prend son temps et revendique le pas de côté, par rapport à la surproduction frénétique d’images qu’a pu engendrer le passage au tout numérique. En effet, chaque photographie est le résultat d’un enchaînement gestuel complexe d’une vingtaine de minutes (immersion, réglages, exposition, développement, bain d'arrêt, fixage, rinçage, séchage…). Une fois l’émulsion au collodion coulée sur la plaque, il faut l’immerger immédiatement dans une solution de nitrate d’argent afin de la rendre photosensible, au risque de la voir sécher et devenir inopérante. Il faudra ensuite développer, rincer et fixer la plaque pour un résultat immédiat. La prise de vue en extérieur ajoute à cela la contrainte technique du transport du matériel de prise de vue, mais aussi d’un laboratoire complet de développement, ainsi que la gestion de la variation du temps de pose selon la luminosité. Ces spécificités logistiques permettent un véritable échange avec le modèle, et produisent des clichés uniques. Pierre Wetzel réalise la majorité de ses portraits et photographies en prise de vue unique, produisant une intensité qui fait du portrait, non reproductible en tant que tel, une œuvre d’art à part entière. Dans le cadre du travail sur le quartier Saint-Michel, prendre le temps de la pose permet d’immortaliser le temps qui passe et d’inscrire sur le verre les mutations du quartier.

2024.2.1

2024.2.2 La Bicyclette : Ensemble

; 2024.2.3 La Flèche St-Michel : Ensemble

Iconographie